Ces pièges dans lesquels je suis tombée.
Il y en a tellement ! Je ne sais pas vraiment par où commencer.
Ah ben si, par le début.
Les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux m’ont posé beaucoup de problèmes et je commence tout juste à comprendre pourquoi.
Pas pour trouver l’inspiration
D’abord parce que ce qu’on voit sur les réseaux sociaux n’est absolument pas représentatif de la réalité. Bon, ça semble une évidence dit comme ça.
Voyons un cran plus loin. À mes débuts je cherchais beaucoup l’inspiration parmi des mentors entrepreneur.e.s. Jusque là, ça va.
Sauf que… les compte les plus visibles sur les réseaux sociaux sont ceux qui publient le plus de contenus, c’est ainsi que le fameux algorithme démoniaque fonctionne. Je ne t’apprends rien si je te dis que le contenu à visée purement quantitative a tendance à être tout pourri qualitativement.
Résultat : les contenus les plus visibles, ceux sur lesquels on a le plus de probabilité de tomber via les réseaux sociaux, sont les plus pourris, ou à peu près les plus pourris. Et s’inspirer des publications les plus pourries est une stratégie… un peu pourrie.
Pas pour savoir quel contenu créer
Le corollaire de ça : j’ai cru qu’il me fallait moi aussi créer des contenus souvent (et tout pourris, donc) pour attirer une communauté, inspirer les autres et tout le tralala. Gros bullshit.
Ça ne marche pas comme ça les relations humaines. Il n’y a pas un gourou qui prend le micro et parle à la foule pour lui expliquer la vie. Moi-même je ne supporte pas ce genre de pratique, alors le faire…
Et en plus, c’était hyper orgueilleux de ma part. Inspirer les autres avec mon parcours et mes textes. N’importe quoi.
Pas pour s’auto-coacher
Une des croyances à la mode dans le milieu de la reconversion est cette méthode de coaching : tu as surmonté une épreuve (laquelle ?), tu vas maintenant aider les autres (qui sont-ils ?) à la surmonter car tu auras toujours un pas d’avance sur eux. Tout ceci parsemé de citations de Mark Twain, Albert Einstein, Gandhi. Ça n’a absolument pas fonctionné dans mon cas. Et tant mieux finalement, je n’avais absolument pas envie d’être prisonnière de mon passé.
Pas pour faire du réseau
Et puis j’ai cru que les réseaux sociaux allaient m’aider à “faire du réseau”. Et même si j’y ai rencontré quelques personnes avec qui je m’entends bien, ça n’a absolument rien à voir avec des rencontres physiques où on sent tout de suite si le courant passe ou pas.
Pas pour échanger des likes
Je n’avais pas non plus compris qu’il ne sert à rien de suivre, liker, s’inscrire à la newsletter des collègues entrepreneur.e.s en espérant qu’ils feront de même en retour. Non seulement c’est nuisible dans une relation saine (donner seulement en espérant recevoir, on appelle ça de la dépendance). C’est aussi s’obliger à ingurgiter une quantité immense de contenus et ce n’est pas une bonne chose de tomber dans l’infobésité, surtout si ton but est de créer ton activité à ton image, en étant toi-même.
Pas du marketing poudre aux yeux
J’ai aussi accordé une trop grande importance au marketing par rapport à mes compétences techniques. Aujourd’hui je prends du temps pour me former régulièrement sur mon métier, quitte à laisser un peu de côté les stratégies commerciales.
Les deux sont importants, bien sûr, mais il ne faut pas se tromper de priorités. Le marketing ne pourra jamais pallier un manque de compétences là où une expertise forte compensera aux yeux d’un client une stratégie de vente un peu bancale.
Pas pour une course aux abonnés
Et puis j’ai accordé à mes débuts une grande importance au nombre de mes abonnés. Ceci n’est pas un scoop : on se fout de ces chiffres pour toutes les raisons mentionnées plus haut. Et si certain.e.s semblent faire la course aux abonnés et aux likes, tu sais quoi, laisse-les jouer à se mesurer entre eux. Ça ne doit pas te dévier de ton cap.
Et ton cap, le vrai, est : comment je fais ce qui me plait et qui est utile aux autres ?
That’s it.
Suivre son intuition
L’intuition, ce n’est pas l’inaction
Ensuite, j’ai failli tomber dans le piège de l’entrepreneuriat spirituel gnangnan. De justesse je me suis rattrapée aux branches. Qu’est-ce donc ? C’est un courant à la mode chez les entrepreneur.e.s qui te fait croire qu’écrire des affirmations dans un carnet, tirer des cartes, méditer sur l’abondance et dire namaste à la fin de chaque phrase va t’aider à propager de bonnes ondes qui vont à leur tour t’apporter amour, gloire et beauté.
Si à la base ça part d’un vrai constat, le problème est l’idée que cela soit suffisant. Scoop : ça ne suffit pas. À un moment donné, il faut quand même se bouger un petit peu les miches. Encore une fois le bon sens s’en va dès qu’on part dans les dogmes, les gourous et toutes ces méthodes miracle qu’on trouve, entre autres, sur les réseaux sociaux.
Ne pas suivre les méthodes toutes faites
En parlant de méthode toute faite, il y en a une qui m’a bien paralysée pendant des années. Celle qui t’exhorte à définir ton client idéal avant toute chose. Je ne sais toujours pas vraiment qui est mon client idéal et à vrai dire je m’en fiche. Il y a des personnes avec qui j’ai plus envie de travailler que d’autres. Voilà tout. Mettre tout ça dans une boite et le figer pour les 5 années à venir me semble à la fois risqué et contre-productif en début d’activité. Et même après.
Pareil pour les méthodes d’organisation, que ce soit les todo lists, les bullet journals et tous ces machins. Ça ne fonctionne pas. Être indépendant, ce n’est pas faire du présentéisme derrière un écran 8h par jour, 5 jours par semaine et caser les tâches à faire dans ces fenêtres de temps.
Je fais l’inverse du très connu “Eat the frog” (du nom d’un bouquin qui t’explique que c’est mieux de commencer la journée par ce qui te fait le moins envie – traduit par avaler le crapaud – et ce qui est le plus compliqué) et ça me va bien. Et je me fiche pas mal de savoir si ma méthode est populaire sur les réseaux sociaux et qu’on puisse en tirer un texte de “motivation” du style “Commence ta journée par ce qui te plaît et tu auras envie de te lever le matin” sur fond de soleil qui se lève. Ce n’est pas ce qui compte.
Mon métier n’est pas de brasser du vent. Et le tien non plus ! Alors un peu de respect pour nos métiers 😉
J'aide les entrepreneur·e·s authentiques et passionné·e·s à être visibles grâce à une identité visuelle et un site web qui leur ressemblent.
100% toi, 100% efficace.
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À très bientôt !