Le rose pour parler aux femmes ?
“Si tu t’adresses à des femmes, mets du rose dans ta communication visuelle, si tu t’adresses à des hommes, mets-y du bleu.”
C’est à peu de chose près le contenu sur les couleurs et le graphisme qu’on peut trouver un peu partout. Que ce soit pour les néophytes mais aussi dans des enseignements plus poussés sur le graphisme.
On ne sait plus où est l’œuf et où est la poule. Est-ce que le rose est associé aux “filles” parce que ce qui leur est adressé est habillé de rose ou est-ce qu’on met du rose partout pour qu’elles comprennent immédiatement qu’on s’adresse à elles ? Difficile de sortir d’un stéréotype pareil…
Les femmes comprennent qu’on s’adresse à elles si on utilise du rose ?
Imaginons. Tu es entrepreneure et tu t’adresses aux femmes, tu leur vends des produits ou des services. Tu veux être sûre qu’elles comprennent que tu t’adresses à elles et seulement à elles. C’est tentant d’utiliser du rose, hein ? Comme ça, il n’y a pas de doute, c’est hyper clair. Les couleurs vont opérer un filtre de façon naturelle. Tu vas perdre en chemin une grosse partie des hommes qui ne vont pas se sentir concernés. Et aussi des femmes… celles qui n’aiment ni le rose ni les stéréotypes.
… ou pas ! Beaucoup de femmes n’aiment pas le rose…
Comme le dit le collectif Pink Stinks (le rose pue, en anglais, j’adore le jeu de mot) qui milite contre le rose dans les jouets pour enfants, notamment, mais pas seulement :
« There is more than one way to be a girl. » (Il y a plus d’une façon d’être une fille)
Personnellement ça me demande un gros effort conscient de continuer à suivre quelqu’un qui communique en rose. Le rose… beurk… !
Je pense à deux personnes en particulier. Je les suis toujours parce que j’aime ce qu’elles partagent et qu’elles produisent beaucoup de contenus très pertinents pour moi mais je hais viscéralement les couleurs qu’elles utilisent. J’en ai laissé beaucoup d’autres de côté. Il faut que cet effort soit récompensé par autre chose… Et quand cet autre chose n’est pas au rendez-vous, c’est fini.
Et en même temps, j’ai mis un peu de rose dans les couleurs de mon identité visuelle, je plaide coupable. Ah ! Si c’était aussi facile !
La créativité est au cœur du graphisme, autant s’en servir !
La bonne nouvelle en matière d’identité visuelle et de graphisme en général, c’est que les règles ne sont pas figées. On peut jouer avec elles en y mettant de la créativité.
D’ailleurs si tu regardes autour de toi, tu vas voir que beaucoup d’entreprises qui s’adressent uniquement aux femmes n’utilisent pas de rose. Plus on est dans une relation “rapprochée” et plus on s’écarte souvent du rose dominant.
Une grosse entreprise de poupées ou de protections périodiques va plutôt choisir le rose pour être facilement identifiable alors qu’un.e solopreneur.e qui s’adresse aux femmes et fournit des services sur mesure sera plus libre au niveau de la créativité dans le choix des couleurs. On pourra y voir du jaune, du vert, du rouge, du bleu (même si c’est rare quand j’y pense !).
En tant que solopreneur.e, on a beaucoup de marge de manœuvre !
J’aime bien voir les choses de cette façon : c’est à nous, individus, à échelle dite “humaine” de faire basculer les stéréotypes, petit à petit. C’est vrai dans tous les domaines.
Le rose pour les nanas et le bleu pour les mecs, c’est pas automatique, pas plus en graphisme que dans la vraie vie. Et c’est tant mieux ! Sentons-nous libres d’être nous-mêmes et nous parlerons bien aux personnes qui le sont aussi 😉
J'aide les entrepreneur·e·s authentiques et passionné·e·s à être visibles grâce à une identité visuelle et un site web qui leur ressemblent.
100% toi, 100% efficace.
0% blabla, 0% fausses promesses.
À très bientôt !
