Le cercle d’or, cette façon révolutionnaire de penser la stratégie d’une entreprise, tu connais ? 

Popularisée par Simon Sinek et sa conférence TED qui porte le titre “Start with why”, c’est une façon de voir le business très populaire actuellement.

Commencer par le pourquoi, aujourd’hui où beaucoup de personnes sont en quête de sens, cela est hyper pertinent. Revenir au pourquoi on fait les choses, quelle est la vision d’une entreprise, ses valeurs, son message, etc.

Oui, oui, ça fait sens. Toutes ces choses font d’ailleurs partie des fondations d’une marque

Dans sa façon de voir les choses, Simon Sinek préconise de s’occuper en premier au pourquoi (pourquoi l’entreprise existe, comment elle veut inspirer et impacter le monde), ensuite au comment (les valeurs ou l’expertise qui différencient l’entreprise de ses concurrents) et en dernier au quoi (les produits et/ou services que vend l’entreprise). 

Le constat de l’auteur étant qu’habituellement les entreprises s’intéressent en premier au quoi, ensuite au comment et rarement au pourquoi.

La plupart des messages publicitaires communiquent également dans cet ordre (quoi puis comment) qui est inversé par rapport à ce qui intéressent les clients (pourquoi, comment puis quoi). 

Il serait donc plus efficace de communiquer et vendre en partant d’un pourquoi qui embarque les consommateurs dans une vision inspirante. Avec un peu de storytelling, c’est encore mieux. 

Jusque là, je trouve cette analyse extrêmement pertinente. 

Pour vendre, le cercle d’or est d’or ! 

Mais pour le reste ? 

Le concept de Simon Sinek a été récupéré par les coaches business de sorte qu’il devient nécessaire pour eux de commencer par un pourquoi pour créer une activité qui fonctionne. 

Et là, je ne suis plus d’accord. 

C’est comme si à chaque choix qu’on fait, on devait expliquer pourquoi on le fait. C’est comme si on devait avoir la permission de créer quelque chose de nouveau et que “pour le plaisir”, “par curiosité”, “parce que j’en ai envie” ne suffisent plus et qu’il fallait avoir une vision à 20 ans de cette expérimentation pour pouvoir la commencer. 

C’est comme si chaque activité devait changer voire sauver le monde pour avoir le droit de voir le jour. C’est comme si chaque intuition devait d’abord être rationalisée par un business plan avant de pouvoir être suivie. 

Ce pourquoi peut tuer toute tentative de création dans l’œuf s’il est vécu trop tôt. 

C’est une confusion que ne font pas les fameux “great leaders” dont parle Simon Sinek. Il prend l’exemple d’Apple et de la façon extrêmement efficace dont la marque communique en partant de son pourquoi.

Mais Steve Jobs savait-il précisément pourquoi il a eu toutes ses expériences variées à l’avance et où cela le mènerait ? Non ! Il le raconte même dans son fameux discours à Stanford. Il dit tout l’inverse du cercle d’or : qu’il faut partir de ses intuitions et ses tripes et ensuite les choses se relieront d’elles-mêmes. 

Voilà la grande confusion qui m’a beaucoup bloquée ces dernières années : chercher à appliquer le cercle d’or avant la communication. Et le pire blocage de tous : chercher à appliquer le cercle d’or à une création

Alors peut-être que ça convient à certains d’avoir toujours un pourquoi en tête. Mais moi ça ne me convient pas du tout, ça m’oppresse. J’ai l’impression que je ne peux pas explorer quelque chose de nouveau, qu’il faut que je choisisse une seule cause plus grande que moi et m’y tenir jusqu’à la fin de mes jours. Pas très inspirant, en effet… 

Avoir un pourquoi fort une fois une activité lancée ? Oui ! Et communiquer abondamment dessus pour pouvoir vendre. 

Chercher un pourquoi avant d’agir ? Non ! Surtout pas. L’action et la pratique sont le lieu où se créera ce fameux pourquoi. 

Start with practise ! 

Et remettons notre pourquoi au bon endroit !

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