Si tu es entrepreneur.e depuis quelques temps, tu n’as pas pu échapper à ce genre de conseils : produis du contenu (sur un blog et sur les réseaux sociaux) en grande quantité et régulièrement et tes clients viendront à toi comme par magie. 

Oh ça sonne trop bien comme ça, une sucrerie pour l’ego ! Il suffirait de parler sans cesse sur les Internets pour attirer des nouveaux contrats ? 

Eh bien peut-être que ça a fonctionné (et que ça fonctionne encore). À une époque et pour certaines personnes. 

Parce qu’elles ont réellement apporté un contenu qualitatif, c’est-à-dire qui répondaient aux attentes/désirs/besoins/problèmes d’un certain public. Oui, ça fonctionne dans ces conditions.

Et aussi parce que leur démarche était décalée ou originale par rapport à ce qui se faisait dans le même domaine. Je ne doute pas dans ces conditions que le “contenu” (quel terme dégueu, au passage) ait réellement attiré l’attention d’un public qui soit devenu fan, du moins satisfait et fidèle. 

Aujourd’hui il y a de plus en plus de personnes qui ont entendu ce conseil et qui produisent énormément d’articles, de vidéos et de publications. Mais soyons honnêtes quelques secondes, est-ce vraiment qualitatif ? 

La réponse n’engage que moi, on est tout de même sur mon blog ! J’ai vraiment le sentiment de ne lire que des copier/coller de mauvaise qualité quand je me promène sur les réseaux. Ce ne sont que des conseils creux vus, lus, revus et relus des centaines de fois. C’est l’attaque des clones ! Et je ne parle pas des citations vides de sens qui pullulent sur les comptes Facebook et Instagram de ces mêmes perroquets… 

Les citations, ça me fout la gerbe.

J’ai l’impression d’être sur un marché bruyant où tous les marchands hurlent en même temps des propos inintéressants pour tenter désespérément de capter une bribe d’attention des clients potentiels.

“Il est frais mon poisson !”

“Pas chères les pommes de terre !”

“Goûte, c’est bon !”

Un début de mois verra une horde de “Hello + nom du mois”, un début de semaine des “C’est lundi” (non ! sans blagues !), le tout parsemé de conseils du style “Souris à la vie et la vie te sourira” et de quelques citations inédites comme “Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde” (c’est de Gandhi au cas où tu aurais vécu dans une grotte pendant les dernières décennies). 

Selon les saisons, nous aurons droit à un couplet consensuel sur le Black Friday (que c’est pas bien de sur-consommer), Noël (que c’est pas bien de gaver des oiseaux pour manger des foies gras), la nouvelle année (qui démarre tous les ans sur les chapeaux de roues pour tout le monde, comme si quelqu’un comprenait réellement le sens de cette expression), la Saint Valentin (qui redevient à la mode, où va-t-on ?), et j’en passe… 

Les exemples sont innombrables et je suis sûre que tu en trouveras plein si ce n’est déjà fait. 

C’est pour ces raisons que j’ai décidé de ne plus “produire du contenu” à tout prix, ni de lire le “contenu” des autres à tout prix. Il faut bien comprendre que la sur-consommation ne concerne pas que les produits physiques. On est en plein dans la sur-consommation de “contenus”. En produire, toujours plus. En consommer, toujours plus. Jusqu’à l’écœurement. 

Le monde des Internets est le reflet du monde matériel. Dans le monde matériel, ce ne sont pas ceux qui gueulent le plus fort qui sont les plus sensés. C’est la même chose de l’autre côté.

Imagine le temps passé à créer tous ces “contenus”, ça reste du temps non passé à affiner l’expertise initiale que les “contenus” sont censés mettre en valeur. En résumé caricatural : de la poudre aux yeux avec pas grand chose derrière. Disons de façon plus juste qu’il est difficile de savoir ce qu’il y a derrière cette pluie de paillettes une fois qu’elle est retombée à terre. C’est d’autant plus vrai pour des expertises non tangibles et basées sur la confiance, l’état d’esprit où les vendeurs de rêves sont légion.

L’avantage est qu’il est extrêmement facile de comprendre si un business est uniquement pyramidal (par exemple du coaching pour les coaches, une formation en ligne pour apprendre à vendre une formation en ligne) ou sérieux. Encore faut-il vouloir le comprendre et ne pas tomber dans le piège ! Et c’est au passage dans ces pyramides isolées du monde que naissent les clones…

Tiens, j’ai envie de revenir sur ce mot, ”contenu”. Il est moche, hein ? On appelle contenu ce qui est créé et diffusé par une marque/entreprise dans un objectif de développement et de notoriété. Les supports sont multiples, citons les articles de blog (oui, comme celui-ci), les publications sur les réseaux sociaux, les e-books, les vidéos, les podcasts, les infographies.

La différence avec la publicité pure est qu’il n’est pas rappelé à toutes les lignes / toutes les secondes “achetez, achetez, achetez”, le lien est censé être plus discret que ça. Oui je dis “censé” parce que ce n’est pas toujours le cas. En plus. 

Un contenu, peut-être, mais quel est le contenant ? C’est peut-être la marque ou peut-être notre attention. Ah non, notre attention fond comme neige au soleil dans tout ce brouhaha. Ça doit être la marque. 

Pendant que quelques experts se disputent pour savoir si le marketing de contenu est mort ou non (oui, il y a réellement des débats là-dessus), j’ai décidé de ne plus laisser cette stratégie à deux balles interférer avec ma vie. 

J'aide les entrepreneur·e·s authentiques et passionné·e·s à être visibles grâce à une identité visuelle et un site web qui leur ressemblent.

100% toi, 100% efficace.

0% blabla, 0% fausses promesses.

À très bientôt !